Avec cette guerre en Ukraine, aux portes du pays, est-ce le moment d’aller à Varsovie ? Si les voyagistes incitent le plus souvent à « ne pas prendre de risques », vidant du même coup la ville de ses touristes, un séjour là-bas et divers contacts sur place me font affirmer le contraire. Je dirais même que c’est le moment ou jamais de profiter en toute tranquillité de cette capitale verte, vivante et terriblement attachante. Et d’aider en même temps les Polonais qui vivent du tourisme. Pour vous convaincre, voici 10 bonnes raisons d’aimer Varsovie. Mais je suis sûre que vous en trouverez d’autres…
En 2004 déjà, j’avais trouvé la place du Marché d’une beauté insolente. Dix-huit ans plus tard, même éblouissement devant les façades des maisons baroques et Renaissance, plus flamboyantes les unes que les autres.
Avant tout, est-ce le moment d’aller à Varsovie ?
Avec cette guerre en Ukraine, aux portes de la Pologne, vous vous posez sans doute la question. Est-ce le moment d’aller à Varsovie ? Peut-on décemment faire du tourisme dans une ville qui accueille tant de réfugiés ?
Après quelques jours sur place et diverses infos glanées à bonne source, voici ce que je peux en dire.
Oui, c’est vrai, la Pologne a accueilli plus de 4,3 millions de réfugiés, surtout des femmes et des enfants. Plus de 415 000 ont été reçus à Varsovie, dont 300 000 environ sont toujours sur place.
Mais si on peut entendre parler Ukrainien ou Russe (pour les habitants du Donbass), personne ne mendie dans la rue. Ni ne dort sous les ponts.
Dans un pays où l’aide officielle est très limitée, les Polonais se sont montrés exemplaires, en ouvrant largement leurs maisons et leurs cœurs à leurs voisins réfugiés. La majorité habitent donc dans des familles, même si certains ont déjà pu louer un logement, grâce à un emploi trouvé sur place. Comme chez nous, certains postes ne trouvent plus preneur depuis le Covid, ce qui fait le bonheur des Ukrainiennes.
On comprend donc très mal les voyagistes qui affirment « ne pas vouloir prendre de risques ». Et on regrette infiniment que le tourisme soit actuellement (presque) au point mort à Varsovie.
C’est le moment ou jamais d’aller passer un long week-end dans cette capitale verte, un brin provinciale. Deux heures de vol et à vous cette ville, où les espaces verts occupent un quart environ de la superficie…
1. Pour la reconstruction exemplaire de la Vieille Ville
En 2004 déjà, lors de mon premier séjour, j’étais tombée en amour avec la Vieille Ville, Stare Miasto en Polonais. Dix-huit ans plus tard, nouveau coup de cœur pour le quartier du Château Royal et du « Rynek ». Places pavées, maisons colorées, jolies enseignes, tout évoque la création de ce cœur de ville, il y a environ 700 ans.
Et pourtant la Vieille Ville de Varsovie est tout sauf ancienne ! Entièrement rasée pendant la Seconde Guerre mondiale, elle a été reconstruite à partir de 1948. Et inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco en 1980. Pour bien distinguer l’exemplarité de cette reconstruction à l’identique.
Impossible aujourd’hui de dire que ce quartier « médiéval » a moins de 100 ans. C’est bourré de charme et j’adore l’ambiance chaleureuse qui règne entre cafés, restaurants, musées et salles de concert.
2. Pour les sublimes places de la Vieille Ville
Elles sont toutes deux nichées au cœur de la Vieille Ville. Et je serais bien incapable de choisir entre les deux… s’il fallait choisir.
En arrivant par la Voie royale, on débouche d’abord sur la place du Château Royal, ancien siège des rois de Pologne.
Cette large place à la forme un peu bizarre est dominée par la Colonne de Sigismond, point de rendez-vous par excellence. Comme son nom le laisse deviner, ce monument rend hommage au roi Sigismond III. En 1596, c’est lui qui transféra la capitale de Cracovie à Varsovie.
À quelques ruelles de là, voici la place du Marché, entourée d’immeubles hauts en couleurs et bordée de terrasses de restaurants.
En 2004 déjà, je l’avais trouvée d’une beauté insolente. Dix-huit ans plus tard, même éblouissement devant les façades des maisons baroques et Renaissance, plus flamboyantes les unes que les autres.
Au centre, trône la Sirène de Varsovie, symbole de la ville et monument très photographié. Sur fond de ciel bleu, je n’ai, moi non plus, pas résisté…
3. Pour la remarquable architecture de la Voie Royale
Si vous venez à Varsovie et n’avez que deux heures devant vous, je vous conseille de les consacrer à la Voie Royale. Cette voie emblématique et prestigieuse, qui relie trois anciennes résidences royales, est une sorte de vitrine du meilleur de l’architecture varsovienne. Dans ce musée à ciel ouvert, des palais, des églises, des bâtiments institutionnels mais aussi des adresses très chics.
4. Pour son Palais de la Culture et de la Science
Ce n’est pas (doux euphémisme) le monument préféré des Varsoviens. Considéré comme un symbole de « l’amitié » polono-soviétique, le Palais de la Culture et de la Science leur rappelle un peu trop les années de domination de leur encombrant voisin… Je les comprends parfaitement mais cela ne m’empêche pas d’aimer ce mastodonte de 237 mètres de haut, classé Monument historique.
En 2004 déjà, j’étais restée sans voix devant cet édifice des années 50, pas franchement gracieux mais tellement représentatif d’une époque. Trois mille pièces (!), un centre commercial, un bureau de poste, un centre sportif, une piscine avec un plongeoir olympique. Mais aussi un multiplexe cinématographique, deux musées, trois théâtres, des bibliothèques, des parkings…
Les « généreux » donateurs n’avaient pas lésiné sur les mètres carrés, sans doute pour bien en mettre plein la vue… Avec toujours ce petit parfum typique de l’ancien bloc de l’est.
Alors que la dernière fois j’avais observé tout cela du plancher des vaches, cette fois j’ai pu monter à la plateforme panoramique du 30e étage. En ascenseur, je vous rassure…
De là haut, vue exceptionnelle sur toute la ville et notamment sur le petit Manhattan sorti de terre ces dernières années. Mais, attention, un seul ascenseur conduit à la terrasse panoramique. Il vaut donc mieux se munir de patience… ou arriver dès l’ouverture du bâtiment.
Montée à la terrasse, tarif 25 zł.
Place Defilad 1.
5. Pour l’âme de Chopin, présente partout à Varsovie
Frédéric Chopin, vous connaissez ? Ses Nocturnes pleins de nostalgie, ses fières Mazurkas, ses Polonaises qui « cachent des canons sous des fleurs »… Sa musique recèle à elle seule toute la quintessence de l’âme polonaise.
S’il est né à Żelazowa Wola, le compositeur et pianiste a passé la première moitié de sa vie à Varsovie, qui lui rend hommage en divers lieux. Et de diverses manières.
La plus originale ?
Une série de bancs multimédias, installés en 2010, à l’occasion des 200 ans de sa naissance. On s’installe, on appuie sur un bouton… et on entend une musique de Chopin.
La plus symbolique ?
La statue de Frédéric Chopin, dans le merveilleux parc Łazienki. C’est là, au pied de cette œuvre monumentale, qu’a lieu un concert Chopin, chaque dimanche de la mi-mai à la fin septembre, à 12 h et à 16 h (en face du portail, avenue Ujazdowskie).
Un rendez-vous à la fois culturel et populaire, entièrement gratuit, sans lequel un séjour à Varsovie ne serait pas vraiment complet…
Plus d’info sur les concerts Chopin quotidiens sur le site (en anglais) fr.chopin.warsawtour.pl
La plus émouvante ?
Assurément ce pilier de l’église de la Sainte-Croix, dans lequel repose le cœur de Frédéric Chopin.
Parti en exil pour toujours à l’âge de 20 ans et dévoré par la nostalgie de sa patrie, le compositeur avait souhaité que son corps soit ramené en Pologne, après sa mort. Si ce vœu n’a pas pu être exaucé, sa sœur fera le nécessaire pour rapatrier son cœur, muré dans ce pilier. Follement romantique, non ?
6. Pour son rigolo musée des néons
Au départ, cela devait être une simple expo , proposée par un couple polono-britannique passionné de néons. Au final, c’est devenu un musée, unique en Europe, implanté à Soho Factory, ancienne zone industrielle de Praga.
Comptant environ 200 pièces, ce petit musée nous ramène tout droit au temps du communisme. En ce temps-là, le néon était un outil de propagande, brillant de mille feux pour mettre en valeur magasins et entreprises d’État.
J’ai bien aimé l’odeur de vieille poussière flottant dans l’air et toutes ces enseignes symboles d’une autre époque…
www.neonmuzeum.org (site en anglais)
7. Pour les friches industrielles de Varsovie, nouveaux endroits branchés
Anciennes halles de marché, centrale électrique pour le tramway, anciennes usines : Varsovie regorge de lieux industriels transformés en nouveaux lieux de vie branchés ! Il y en a bien une dizaine dans la capitale polonaise, dont en voici trois, très chouettes, que j’ai eu l’occasion de découvrir.
Hala Koszyki et sa cuisine du monde
Pour déjeuner, rendez-vous à la Hala Koszyki, pas très loin du Palais de la Culture et de la Science. Cette ancienne halle de marché Art Nouveau, édifiée au tout début du XXe siècle, a été le premier site du genre à se refaire une beauté et à changer (en partie) de vocation.
Tapas, sushis, cuisine thaï, fruits de mer, bowls mais aussi cuisine polonaise revisitée, il n’y a que l’embarras du choix, au fil des restos…
Plus d’info sur https://koszyki.com (site en anglais)
Fabryka Norblina, le laminoir devenu centre culturel
Près de la gare centrale, coup de cœur pour Fabryka Norblina, une ancienne usine fabriquant des pièces en métal, notamment des couverts. Divers équipements ainsi que de petits chariots rappellent ce temps désormais révolu.
L’ancienne usine est devenue une véritable petite ville, abritant équipements culturels, halles alimentaires très chics, bars, restos et musée des produits Apple.
On y trouve aussi Varsovie Rétro, une sorte de musée/cinéma, qui raconte la première vie du lieu…
Mais aussi la ville des années 20 et 30, juste après la résurrection de la Pologne, avec son vieux tramway, ses voitures d’époque et ses élégantes.
Plus d’info sur https://fabrykanorblina.pl (suite en anglais)
Koneser et son petit parfum de vodka
Sur la rive droite de la Vistule, voici le quartier Praga, berceau d’une ancienne distillerie (de vodka bien sûr), Koneser. Entre ses murs joliment réhabilités, des lieux culturels, des commerces, des appartements, des cafés et restos, ainsi qu’un musée… de la Vodka.
On y apprend (visites en anglais) à reconnaître une vraie vodka polonaise, avant une dégustation de trois (version standard) ou quatre (version premium) vodkas locales. Malgré la chaleur, j’ai passé avec succès le test (genre L’École des fans, où tout le monde a 10/10). Ce qui m’a valu de recevoir ce joli diplôme de connaisseuse, qui trône depuis dans mon bureau…
Plus d’info sur https://koneser.eu (site en anglais)
et https://muzeumpolskiejwodki.pl (site en anglais).
8. Pour les bords de la Vistule, joliment aménagés
La Vistule, c’est un peu deux mondes opposés qui cohabitent, juste séparés par le fleuve. Du côté Praga, c’est la jungle ou presque, avec d’épaisses broussailles et une végétation inscrite au programme européen Natura 2000. Un vrai paradis pour animaux et oiseaux sauvages.
En face, côté ville, Varsovie a entièrement réaménagé ses berges et n’en est pas peu fière !
C’est un vrai quartier d’été qui est ainsi apparu, avec ses plages de sable, ses transats (en même temps, il y a des transats partout à Varsovie…), ses pistes cyclables, ses sentiers pédestres, ses bars, ses terrains de jeu et tout son programme d’événements.
Le lieu de rendez-vous par excellence ? La Sirène, qui trône au bord du fleuve, aussi fière que peuvent l’être les Polonais (et c’est quelque chose !).
9. Pour son palais Wilanów, joyau baroque
À 6 km environ du centre de Varsovie, voici la résidence d’été préférée du roi Jan III Sobieski, souvent appelée le Petit Versailles polonais.
Plutôt que de visiter l’intérieur de ce palais baroque, construit au XVIIe, j’ai préféré me concentrer sur le merveilleux parc qui entoure le château.
Jardin baroque, parc anglais, jardin néo-Renaissance, jardin italien, carrés de verdure piqués de petits édifices et de statues : Wilanów est une sorte d’exposition permanente de l’art du jardinage. Que mon frère Vincent, dingue de jardin, aimerait à tous les coups !
43 hectares de nature joliment maîtrisée, sans compter le lac de Wilanów, apaisant et romantique.
Ul. StanisŁawa Kostki Potockiego 10/16.
10. Pour les souvenirs de la Varsovie juive
Pas de séjour dans la capitale polonaise sans quelques heures consacrées à la Varsovie juive. Avant la Seconde Guerre mondiale, les Juifs constituaient près du tiers de la population locale (entre 330 000 et 370 000 personnes) et Varsovie garde diverses traces de la présence de cette communauté.
Lors de mon séjour, nous avons passé pas loin de deux heures au cimetière juif de la rue Okopowa, que je découvrais pour la première fois. Avec ses 250 000 à 300 000 sépultures, réparties sur 33 hectares boisés, ce cimetière juif, ouvert en 1806, est le plus grand d’Europe !
Même s’il est impossible d’arpenter tout le cimetière, prenez un moment pour déambuler entre les tombes, dont certaines très artistiques et/ou en forme de chapelles. Diverses personnalités sont enterrées ici, dont Ludwik Zamenhof, l’inventeur de la langue Esperanto.
Même si l’ensemble gagnerait à être mieux entretenu, il émane une incroyable sérénité de cet immense et très vert jardin du souvenir.
Les fosses communes, récemment réaménagées, rappellent que, pendant la Seconde Guerre mondiale, 300 000 Juifs de Varsovie ont été déportés vers les camps d’extermination.
À noter que les hommes devront obligatoirement porter une Kippa. La location est comprise dans le prix d’entrée de 10 zł.
Ul. Okopowa 49/51.
Un musée pour mille ans d’histoire
Si vous vous intéressez à la thématique « Varsovie juive », alors prolongez par une visite du musée de l’Histoire des Juifs polonais Polin. Lors de mon séjour, nous nous sommes contentés (faute de temps) de découvrir l’élégant bâtiment, situé à côté du monument aux Héros du Ghetto. C’est là que Willy Brandt, Chancelier allemand, s’était agenouillé pour demander pardon pour les crimes du Troisième Reich.
Nous n’avons fait qu’un saut à l’intérieur, le temps de découvrir l’immensité du lieu, qui retrace mille ans d’histoire commune des Polonais et des Juifs. Avec, notamment, la reconstitution de la synagogue XVIIe de Gwoździec et ses riches peintures.
Ul. Mordechaja Anielewicza 6
www.polin.pl/en
Vingt petits instants volés à Varsovie…
Et voici, pour finir, quelques clichés pris ça et là au fil de mon séjour. Comme autant de facettes d’une ville vibrante et très verte…
À découvrir aussi À Varsovie, où manger de la cuisine polonaise revisitée ?
J’ai été invitée par l’Office national polonais de tourisme, un grand merci à eux !
7 Commentaire(s)
Nous avons passé un très beau séjour à Varsovie , visite avec le bus qui vous raconte la ville et ses monuments . Ensuite visite du musée de l insurrection , et découverte du dernier morceau du mur de l ancien ghetto , etc , nous retournerons à Varsovie mais en avion car les campings sont longs 30 km , mais nous nous déplaçons avec Uber qui est raisonnable .
Ravie que vous ayez fait un beau séjour à Varsovie ! La ville vaut incontestablement d’être découverte…
Mille « bravos » ne sont pas de trop pour souligner la qualité exceptionnelle du reportage sur Varsovie. Le style est toujours aussi alerte au service d’un fond de connaissances particulièrement bien documenté. L’âme polonaise est décrite par petites touches suggestives. Au fil de la lecture, je retrouve les souvenirs
– d’une part, de mes cours universitaires de langue et culture polonaises,
– d’autre part, de mes nombreux voyages en Pologne (notamment avec le Général de Gaulle) comme touriste ou comme interprète. La Pologne des années du communisme n’a plus rien de commun avec celle d’aujourd’hui. Alors n’hésitez pas. Suivez le conseil d’Anne: allez à Varsovie qui vaut plus qu’un détour, vous ne serez pas déçus.
Merci, merci ! Tant de compliments sont-ils mérités ? Je ne pense pas. J’ai juste essayé de retranscrire ce que j’ai observé et ressenti, et qui est juste pour Varsovie…
Je suis récemment tombé sur cet article sur le blog Plus Au Nord et je dois dire qu’il m’a totalement convaincu de l’amour pour Varsovie. Cette capitale polonaise regorge de charme et d’attraits qui en font une destination incontournable.
Les 10 raisons énumérées dans l’article ont captivé mon attention dès le départ. De la richesse historique de la vieille ville à la modernité de son architecture, Varsovie offre un mélange unique de passé et de présent. J’ai été particulièrement impressionné par la manière dont la ville a réussi à se reconstruire après les ravages de la Seconde Guerre mondiale, témoignant de la résilience et de la détermination de ses habitants.
La scène culturelle dynamique de Varsovie a également retenu mon attention. Les nombreux musées, galeries d’art et théâtres font de cette ville un véritable paradis pour les amateurs d’art et de culture. J’ai été séduit par la diversité des événements culturels qui se déroulent tout au long de l’année, offrant ainsi une expérience enrichissante à chaque visite.
Un autre aspect qui a suscité mon enthousiasme est la gastronomie varsovienne. Les restaurants et les cafés proposent une cuisine délicieuse, allant des plats traditionnels polonais aux influences internationales. J’ai eu l’occasion de déguster des pierogi savoureux et des soupes revigorantes, ce qui a été une véritable explosion de saveurs pour mes papilles.
Enfin, l’hospitalité chaleureuse des Varsoviens a rendu mon séjour encore plus mémorable. Les habitants sont accueillants, ouverts et fiers de partager leur ville avec les visiteurs. Leur gentillesse et leur générosité m’ont fait me sentir le bienvenu et m’ont incité à prolonger mon séjour.
En conclusion, je recommande vivement à tous les voyageurs de découvrir Varsovie. Cette capitale vibrante offre une expérience unique qui mêle histoire, culture, gastronomie et hospitalité. Ne manquez pas l’occasion de vous perdre dans les rues animées de Varsovie et de vous imprégner de l’atmosphère captivante de cette ville exceptionnelle !
Je partage complètement votre avis, vous vous en doutez ! Merci d’avoir pris la peine de le donner.
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