À Saint-Quentin, Chez Jean, la bonne petite table relevée d’Art déco

Comme moi, vous aimez l’Art déco ? Un jour ou l’autre, il vous faudra faire un tour à Saint-Quentin. Au moins une journée, voire plus si affinités. Il se murmure d’ailleurs que la ville de l’Aisne pourrait bien prétendre au titre de Capitale de l’Art déco pour une année… Avant que des hordes de touristes n’y déferlent, offrez-vous une petite visite dans la ville du président de Région Xavier Bertrand. À l’heure du déjeuner, voici une bonne adresse, encore un peu secrète et saupoudrée d’Art déco… Bienvenue Chez Jean !

Le chef ne cuisine que des produits de saison et c’est le marché qui décide de sa courte carte qui change plusieurs fois par semaine. C’est donc toujours frais, avec une petite touche d’originalité et de créativité.

C’est la bonne adresse que les locaux, épicuriens et amateurs d’Art déco, vous donnent comme s’ils vous faisaient une faveur. Ouvert il y a un an et demi seulement, Chez Jean est en effet le meilleur endroit où se poser à l’heure du déjeuner, dans l’hyper centre-ville (en face de la Poste et à deux pas de la place de l’Hôtel de ville) et dans le calme.
J’y ai déjeuné deux fois en peu de temps et les deux fois j’ai beaucoup aimé.

La touche déco

Si je vous parle de Chez Jean ici, c’est qu’il y a un lien avec l’Art déco, vous vous en doutez. Eh oui, le resto se trouve rue de Lyon, dans les anciens locaux du Bar de Lyon, lui-même installé dans une très jolie maison construite en 1926. Donc entre les deux guerres, au début de la période Art déco.

Si la façade de Chez Jean est une vraie vitrine de ce style architectural, l’intérieur n’est plus, c’est le moins qu’on puisse dire, dans son jus. Joliment contemporain, il est toutefois constellé de touches Art déco. On y trouve ainsi des rééditions de lampes 1925 et d’affiches de la même époque.

Dans les toilettes, un beau miroir Art déco, avec sa guirlande de fleurs stylisées.
Et dans la deuxième petite salle, un joli carrelage ciment au sol. Mais surtout la salle à manger de la grand-tante (104 ans et toujours de ce monde !) du patron.

Une grande table ovale en chêne, un joli miroir et un superbe petit buffet qui changent à eux seuls l’ambiance du lieu. Sans oublier la bestiole en céramique blanche qui fait, elle aussi, très 1925. Qu’elle soit d’époque ou pas…

Chez Jean

Il y a ensuite le patron, qui est aussi le chef qui officie dans la cuisine vitrée, au fond du resto. Son prénom ? Jean bien sûr ! Eh bien Jean est un homme délicieux, très aux petits soins avec ses clients. Entre deux moments en cuisine, il fait un tour en salle pour s’assurer que ses plats ont été appréciés. Une apparition courte et discrète mais qui montre que l’homme cherche à faire plaisir et surtout à bien faire.

Rien que du frais

Mais, évidemment, si on vient Chez Jean, c’est avant tout pour bien manger. Et là, pour sûr, vous ne serez pas déçus. Le chef ne cuisine que des produits de saison et c’est le marché qui décide de sa courte carte qui change plusieurs fois par semaine. « Le chef n’utilise ni micro-ondes ni congélateur », précise la serveuse. C’est donc toujours frais, avec une petite touche d’originalité et de créativité. Et le tout pour des prix vraiment modiques. Un plat à 13,50 €, et une addition à 21,50 € si on ajoute une entrée, Chez Jean c’est cadeau ou presque.
En entrée, j’y ai mangé un onctueux velouté de pottimarron au foie gras et du céleri rémoulade au saumon fumé. Non, non, pas les deux lors du même repas… encore que j’aurais été capable…

En plat, c’était un filet de cabillaud sauce océan et tagliatelles puis un dessus de palette de boeuf, sauce maroilles et pommes grenailles. Cela ne se voit évidemment pas sur la photo mais il était très tendre. Pas pris de dessert, ni la première fois, ni la seconde. Plus trop de place après l’entrée et le plat…

En pratique 

Chez Jean, 4 bis rue de Lyon, Saint-Quentin.
Tél. 03 23 66 50 70.
Fermé mardi soir, jeudi soir et dimanche.
Plat 13,50 €, entrée/plat ou plat/dessert 21,50 €, entrée/plat/dessert 28,50 €
Page Facebook @ChezJeanSaintquentin

J’ai payé moi-même les repas.

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