Balade sur les falaises de craie entre Ault et le Bois de Cise

Besoin de respirer à pleins poumons ? Envie de grands espaces mais aussi de grand spectacle ? Partant pour une balade légèrement sportive, tout en-haut des falaises de craie de la côte picarde ? J’ai testé pour vous le sentier du Littoral, aller-retour entre Ault-Onival et son joli hameau du Bois de Cise. Une rando facile, à part deux ou trois segments vraiment escarpés. Mais la récompense est là, devant vos yeux : une vue à couper le souffle et une mer magnifiquement opalescente…

Pas de doute, le bonheur s’écrit à la craie, tout en-haut de ces falaises, très vieilles dames de 65 millions d’années, au teint poudré… ou plutôt nacré.

D’où partir, à Ault ?

Supposons que vous arriviez par l’avenue du Général Leclerc, voie principale d’accès au centre d’Ault. Laissez l’église et la place du marché à gauche et continuez tout droit, par la Grand Rue bordée de commerces, jusqu’à la mer. On dit que le panorama offert à cet endroit est l’un des plus beaux du littoral picard. Je vous laisse juge…

 Là, tout au bout, au niveau du casino, la rue Ernest Jamart part vers la gauche, dans une jolie grimpette.

Suivez-la, toujours en montant, avant d’emprunter cette longue série de marches, facile à trouver, qui mène au sentier du Littoral. 

Quelques pas à peine et vous aurez à vos pieds le bourg d’Ault-Onival, littéralement accroché à un pan de falaise.

Avant de dominer franchement la petite ville, quelques minutes et quelques efforts plus tard…

Quel balisage suivre
sur les falaises de craie ?

Le sentier du Littoral a été balisé en jaune, avec des flèches directionnelles pour indiquer la route à prendre. C’est simple et il y a des panneaux à toutes les intersections, ce qui rend le parcours aisé.

Combien de kilomètres
et combien de temps ?

Il y a très exactement 2,9 km entre Ault et le Bois de Cise, comme l’indique ce panneau situé dans la petite station Belle Époque. L’aller/retour prend donc environ 2 heures… sauf si on s’arrête mille fois, comme je l’ai fait, pour mettre en boîte les somptueux paysages. 

À quoi ressemble le sentier du Littoral sur les falaises de craie ?

Globalement, j’ai trouvé le chemin confortable et la balade facile… et je ne suis pas ce qu’on appelle une grande sportive. Mais attention, il y a tout de même deux ou trois passages très très raides, qui nécessitent prudence… et bonnes chaussures.
Au fil du chemin, il y a aussi quelques chicanes, dont ces passe-clôtures en forme d’échelle… Mais rien d’insurmontable au final !

Le plus souvent, ce sentier des douaniers passe assez loin du bord, serpentant plutôt à l’intérieur des terres. C’est d’ailleurs mieux ainsi, quand on sait combien ces falaises de craie sont hautement friables. Chaque année, des pans entiers se détachent et tombent, faisant reculer, parfois de plusieurs mètres, le trait de côte.

ll faut donc bien respecter le balisage et ne pas trop s’approcher du bord. Ce que je n’ai pas fait, j’avoue, pour réaliser ce cliché… Mais j’étais allongée à plat ventre par terre, histoire de répartir mon poids pour éviter un éboulement !

Le Bois de Cise,
pourquoi y passer une heure ou deux ?

Encore un peu de marche et voici le Bois de Cise, petit bijou de la commune d’Ault, niché dans un écrin de verdure. Cette grande entaille dans la côte, joliment boisée, est devenue une station balnéaire chic à la fin du XIX^e siècle. 

Pour ses villas balnéaires
Belle Époque

Une ribambelle de villas Belle Époque, plus ou moins extravagantes, se cachent dans la verdure. Et forment un hameau suspendu,  face à la mer.
Si certaines sont parfaitement entretenues, d’autres sont malheureusement restées dans leur jus… 

J’aime particulièrement ces trois villas sœurs, sagement alignées route de la Plage et symboles de l’architecture locale. Les Garamantes, Les Cormorans et Les Canards, construites en 1903 par l’architecte parisien Théophile Bourgeois, ont chacune leur personnalité et leurs propres coquetteries architecturales. Mais les trois sœurs ont aussi de nombreux points communs : briques, faux pans de bois, tourelles et surtout garde-corps et aisseliers décoratifs en bois, qui ont la forme de… têtes de canards !

Pour sa chapelle Sainte-Édith

Construite au début du XX^e par un père à qui la maladie venait d’enlever sa fille, cette chapelle est posée dans une petite forêt maritime. Si on peut y accéder en voiture, on y monte le plus souvent à pied, par une longue succession de marches. 

C’est le chemin du Paradis, qui traverse le bois et où, durant l’âge d’or du Bois de Cise, on adorait se (faire) photographier !

À l’intérieur de la chapelle, on admire peintures murales, chemin de croix en bois et plafond en forme de bateau renversé. 

Pour sa drôle de petite plage

On l’appelle « plage » mais j’avoue que je n’ai pas trop envie de dérouler ma serviette sur ce lit de galets et de rochers ! Ceci étant, il fait bon se poser sur l’un des bancs, au bord du chemin qui descend vers la mer. 

Ce jour-là, elle déroulait une incroyable palette de couleurs, entre le bleu, le vert et l’opale… Rarement, je l’avais vue aussi fascinante. 

Retour vers Ault, toujours sur les falaises de craie

Route des Mouettes, revoici le point de départ du sentier du Littoral menant à Ault et, au-delà, à Cayeux-sur-Mer.

Une bonne heure de marche pour en prendre à nouveau plein les yeux. Le même balcon sur la mer et cette vue vertigineuse, à plus de 80 mètres de haut. La côte picarde ne manque décidément pas de relief, à deux pas de la côte d’Albâtre.

Pas de doute, le bonheur s’écrit à la craie, tout en-haut de ces falaises, très vieilles dames de 65 millions d’années, au teint poudré… ou plutôt nacré.

Plus d’info sur la destination ICI

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