Le hasard fait décidément bien les choses ! Ainsi, l’autre jour, j’étais en balade à Mons. C’était un lundi, jour de fermeture de pas mal de restos et brasseries. Pourtant, après 13 h, il devenait urgent de trouver une table, faute de quoi j’allais me transformer en bête sauvage… C’est ainsi que, de passage dans la rue des Fripiers, je me suis retrouvée devant Le Bistro de Jean-Phi, l’un des finalistes de Top Chef 2013. Excellente pioche gourmande. Heureux hasard aussi puisque le chef était présent…
J’ai pris les moineaux sans tête de chez Eugène, stoemp aux poireaux, poireaux frits et jus de viande. Par cette froide journée de janvier, c’est exactement le plat dont j’avais envie. Avec un petit parfum de belgitude en plus…
Vous souvenez-vous de la finale de Top Chef 2013 ? À l’époque, j’étais assez fan de l’émission et, comme tous les Nordistes, je soutenais notre talentueux Florent Ladeyn, qui a fait bien du chemin depuis. N’empêche, j’avais quand même eu un coup de cœur pour Jean-Philippe Watteyne, le premier Belge en finale de Top Chef. Sympa, cool, bien dans ses pompes, il distillait autour de lui des ondes positives, loin du stress télévisuel…
Lundi… c’est Jean-Phi !
Bref, je me souvenais bien du Montois et je m’étais toujours dit qu’un jour ou l’autre, il faudrait aller goûter sa cuisine dans sa jolie cité. L’occasion s’est donc présentée l’autre jour, par hasard.
Comme chaque lundi, ICook, l’adresse gastronomique du chef, était fermée et ce dernier officiait donc dans son second resto, Le Bistro de Jean-Phi.
Physionomiste comme je suis (c’est-à-dire pas pour un sou…), je n’avais pas tout de suite reconnu le bonhomme, derrière ses fourneaux. Mais abstraction faite de la barbe et des lunettes, c’était bien lui. À la fin du repas, je suis allée faire une petite causette et j’ai constaté avec plaisir qu’il est aussi sympa que dans mes souvenirs télévisuels. Sympa, simple et fidèle en amitié puisqu’il m’a tout de suite parlé de son pote Florent Ladeyn. Chez qui il vit régulièrement des « moments exceptionnels ». Visiblement, ces deux-là n’ont pas coupé le fil.
Envie de tout
Bon mais tout cela ne nous dit pas ce qu’on mange dans ce bistronomique d’excellente tenue. Où je me suis super régalée, après des rillettes maison, en guide de mise en bouche.
En entrée, après longue hésitation, j’ai choisi l’œuf 63°, crème de raifort, salade de chicon et tuile alvéolée. Même si l’ensemble est assez joli, cet œuf n’a pas l’air fou. Pourtant je peux vous dire qu’il était exquis, bien relevé par la crème de raifort et le mariage des saveurs et des textures.
J’avais aussi été très tentée par la croquette d’écrevisse maison mais je l’ai finalement laissée au monsieur qui m’invitait. Oui, bien sûr, j’aurais pu prendre la même chose. Mais dans ce cas, mon test aurait porté sur un échantillon moins représentatif, comme on dit dans les sondages…
Cependant, j’ai quand même goûté la délicieuse croquette d’écrevisses (vous savez que je suis super fan…), qui, si j’ai bien compris, ne quitte jamais l’ardoise de Jean-Phi. Joliment rondouillarde, croquante et escortée par une sauce au curry, elle était assez divine…
Eugène comme chez Brel…
En plat, le même charmant monsieur a opté pour le contrefilet de chez M. Cassart à Ciney, avec frites et sauce échalotes. Idéalement cuit, il était tendre, tendre (je parle bien sûr du contrefilet…)
Moi j’ai pris les moineaux sans tête de chez Eugène, stoemp aux poireaux, poireaux frits et jus de viande. Par cette froide journée de janvier, c’est exactement le plat dont j’avais envie. Avec un petit parfum de belgitude en plus…
Longtemps mijoté, très goûteux et dans une sauce brune encore meilleure que celle de ma grand-mère. C’est dire !
Ma faim était passée. En dessert, je me suis donc contentée de goûter celui de mon compagnon, un café gourmand. Déclinant délicatement la pomme, le citron, la noix de coco et le caramel.
À 29 € les trois plats et 25 € la formule entrée/plat, on peut dire que Le Bistro de Jean-Phi offre un excellent rapport qualité/prix. Et même plaisir/prix, tant les produits sont bien choisis et bien valorisés.
Comme un petit goût de revenez-y rapidement…
Le Bistro de Jean-Phi en pratique
Rue des Fripiers, 22, Mons.
00 32 65 87 57 87.
Ouvert du jeudi au lundi, midi et soir. Fermé le mardi et mercredi.
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