Jardin du Brule dans l’Oise, le bonheur est dans le pré

 Quand il a acheté la propriété, à Herchies dans l’Oise, en juillet 1989, Didier Bizet n’avait pour tout jardin qu’un grand pré planté de cinq arbres. Plus de trente ans après, le Jardin du Brule est un havre de paix, de verdure et de fraîcheur, qui affiche le très convoité label « Jardin remarquable ». Voici neuf raisons d’aimer et de visiter ce petit paradis vert, plus encore au cœur de l’été…

Le plus remarquable, c’est sans doute l’impressionnante collection de pieds de tomates. Plus de 300 variétés différentes, avec des noms aussi originaux que Cul de singe, Douce de Picardie ou Don Camillo.  De quoi faire un vrai festin…

 

1. Pour la leçon de patience et de persévérance

Situé sur la route entre Beauvais et Gerberoy, le Jardin du Brule n’était encore, à la fin des années 80, qu’une grande prairie plantée de cinq arbres. Trente ans plus tard, le voici paré du titre de Jardin remarquable, décerné par le ministère de la Culture, et ce dès son ouverture au public, il y a 7 ans.

Autant dire que son propriétaire, Didier Bizet, n’a pas ménagé ses efforts pour transformer ce simple pré en véritable paradis vert de 7000 m2. Année après année, il a bossé dur, passant tout son temps libre au jardin et oubliant en général de prendre des vacances. Une jolie leçon de patience et de persévérance très inspirante… et pas seulement pour le domaine du jardin.

2. Pour la rencontre avec Didier, créateur du Jardin du Brule

Pas de doute, Didier a été l’une de mes jolies rencontres de cette journée très ensoleillée dans l’Oise. Bonhomme et empathique, le propriétaire du Jardin du Brule m’a accueillie avec bienveillance et m’a raconté, le temps d’une grosse heure, l’histoire de la métamorphose du lieu.

Rien ne le destinait au départ à devenir un jardinier émérite. S’il a acheté cette propriété à Herchies, c’est avant tout parce qu’elle offrait des dépendances. Et que Didier, grand collectionneur d’automobiles devant l’Éternel, cherchait justement une maison avec de grandes dépendances pour y loger ses autos.

Mais il s’est pris au jeu, peaufinant au fil des décennies son petit paradis de nature pure. Aujourd’hui, en véritable passionné, il accueille le public de mai à octobre. Il guide son petit monde entre allées et étangs, jamais avare de conseils botaniques. 

3. Pour la promenade au bord de l’eau

Situé au bord de la rivière Le Thérain, affluent de l’Oise, le Jardin du Brule aurait pu se satisfaire de ce voisinage rafraîchissant. Mais pour Didier, c’est n’était pas suffisant ! Souhaitant une omniprésence de l’eau dans son jardin, il a créé de toutes pièces bassins et petites rivières.

Dès l’entrée du jardin, il y a aussi une cascade qui clapote, tombant joyeusement d’un rocher. Didier s’excuse d’avoir dû poser du grillage à la surface de l’eau. Il aurait bien voulu s’en passer mais impossible, tant les hérons guettent le moindre poisson…

J’ai beaucoup aimé les plans d’eau, dont l’un est en partie recouvert de nénuphars. Ils ont un petit air de Giverny ou, plus proche, du jardin du peintre André van Beek, à Saint-Paul. J’ai d’ailleurs lu quelque part que c’est l’artiste qui a offert les nénuphars à Didier. Une coopération entre deux passionnés de jardin, implantés tous deux dans l’Oise.

4. Pour les fleurs et notamment la rose du Jardin du Brule

Quatre cent cinquante pieds d’hortensias, asters, dahlias, vivaces et bien d’autres illuminent de leurs mille couleurs le merveilleux Jardin du Brule. « Il faut qu’il y ait des fleurs pendant toute la saison, jusqu’à octobre », souligne Didier, qui n’a rien planté par hasard.

La star des lieux ? La rose « Jardin du Brule », dont le subtil parfum un peu fruité enivre qui la respire.

5. Pour le potager d’une incroyable richesse

Il me l’a dit et répété plusieurs fois pendant la visite. La toute première chose que Didier a réalisée dans son jardin, c’est d’aménager un potager et un verger, histoire de donner de bonnes choses à manger à ses enfants.

Dans son potager, poussent des aubergines, des poivrons, des artichauts, des courgettes, des piments, des melons, des pastèques, des courges spaghetti et butternut, des navets, des petits pois, des choux, des carottes, des laitues, des légumes anciens… sans compter les différents plants de menthe (la menthe chocolat, miam !).
Tout est traité avec des produits naturels, essentiellement du purin de prêle et du purin d’ortie, fabriqués sur place.

Mais le plus remarquable, c’est sans doute l’impressionnante collection de pieds de tomates. Plus de 300 variétés différentes, avec des noms aussi originaux que Cul de singe, Douce de Picardie ou Don Camillo. De quoi faire un vrai festin !

6. Pour le verger qui recèle diverses gourmandises

Bien entendu, Didier a également un verger. Il y a planté des framboises, des fraises ou des groseilles. Il y cultive une douzaine de variétés de poires, des plus précoces aux plus tardives. Et il y a également planté des pommiers à cidre, qui lui permettent de faire son propre jus de pomme.

7. Pour les vignes du Clos du Brule

Mais le plus du Jardin du Brule, c’est le petit vignoble planté par Didier en 2012, sur les berges du Thérain.

Le propriétaire du Jardin du Brule m’apprend qu’une vigne, cela fleurit, comme toute autre plante. Un moment important puisqu’en général les vendanges se font 100 jours après la fin de la floraison. Et même si ce n’est pas une science exacte, c’est une excellente indication pour la date des vendanges. 

Didier produit chaque année une centaine de bouteilles de Chardonnay blanc, qu’il réserve pour ses copains et lui. 

Ce qui ne l’empêche pas de présenter les vins du Clos du Brule au Concours de l’Union des vignerons des Hauts-de-France. Des vignerons qui apprécient son Chardonnay puisqu’ils lui ont décerné, à trois reprises, un prix.

8. Pour les petits coins ombragés où se poser

Mais que serait un jardin remarquable sans des espaces cachés et ombragés, où se poser un moment ? Ici, salons de jardin et bancs tendent les bras, au bord de l’eau et/ou en pleine végétation. On s’installe, on prend le temps de savourer et on recharge ses batteries en énergie verte…

9. Pour les multiples visages du Jardin du Brule, en constante évolution

Vous avez aimé le Jardin du Brule au cœur de l’été ? Revenez en automne, il sera très différent. Ce jardin vivant évolue au fil des saisons, renouvelant encore et encore la découverte.
Sans compter que Didier continue à le modeler selon ses envies. Son dernier projet en date ? Créer au bout de sa parcelle un jardin fleuri tout blanc. Sûr qu’il faudra revenir…

Le Jardin du Brule en pratique

7 rue Roger Froissart, 60112 Herchies
06 07 32 56 33
Tarifs : 5 € adultes, 2 € jeunes de 13 à 17 ans, gratuit – 12 ans
jardindubrule.jimdofree.com

Visites uniquement sur rendez-vous.

J’ai été invitée par Oise Tourisme, merci à eux !

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